«Je retourne chez moi!»

Vietnam: Anh* menait une vie agréable; il vivait avec sa famille dans un village vietnamien, avait suffisamment de terres pour subvenir à ses besoins et dirigeait une église florissante. En quelques années, cette dernière s’était développée et comptait cent cinquante membres. Tout se passait bien, puis Dieu lui a parlé.

Anh a ressenti cette très forte impression: «Je dois retourner chez moi.» Sa région se trouvait à environ quatre heures de route et était assez isolée. Personne n’y connaissait sa fonction de responsable chrétien et Anh n’y possédait ni terrain ni maison. Il s’y est néanmoins rendu avec sa famille, en obéissance à ce que Dieu lui avait dit.

Ses parents ont mis à sa disposition une partie de leur terrain, sur lequel Anh a commencé par construire une cabane pour sa famille et lui. Au début, sa femme et ses enfants étaient les seuls à assister aux cultes, puis au fil du temps les voisins sont venus et le nombre de personnes a augmenté. Anh a donc construit un mur de séparation dans sa maison; d’un côté il y avait sa famille, de l’autre les services et les réunions de prière. Comme la communauté ne cessait de croître, il a dû abattre le mur et construire une deuxième maison pour sa famille.

Cela n’est pas passé inaperçu. Parce que les proches d’Anh regardaient ses activités d’un œil critique, avec la communauté villageoise ils le menaçaient souvent, essayaient de l’intimider et parfois le frappaient. Cependant Anh ne s’est pas laissé détourner de sa vocation et a continué avec courage.

La patience d’Anh a porté ses fruits. Aujourd’hui, il n’a plus de problèmes dans le village. Les gens se sont résignés et ont accepté le fait que rien ne l’arrêtera. Il continue à vivre avec sa famille sur la terre de ses parents, à prêcher au culte devant une cinquantaine de membres et à cultiver ses champs, parce que c’est ce que Dieu l’a appelé à faire.

*Image symbolique, prénom modifié par la rédaction